L’église Saint-Martin et la carte postale en 2007

En 2007, la carte postale aura également accompagné le centenaire de la pose de la première pierre de la construction de l’église Saint-Martin à Castelnau-Montratier, "consacrée" en 1921 en grande pompe et qualifiée sur le moment, abusivement, de "magnifique basilique romane" par l'éditorialiste de "La Défense, religieuse, sociale, politique et agricole", emporté sans doute par une certaine euphorie. De style plutôt baroque byzantin, elle n’était "achevée" qu’en 1936 avec l'installation d’une coupole imposante. Celle-ci avait dû être rabibochée il y a une dizaine d’années. André Valmary, maire à l’époque, rappelait lors d’une intéressante conférence en 2007, qu’il avait été constaté que ce grand "chapeau" pesant énormément nécessitait que l’architecture qui supporte la coupole soit consolidée. Depuis, des travaux dispendieux pour les collectivités territoriales auront été réalisés. L’église mieux chapeautée aura ainsi pu être rouverte aux rencontres cultuelles et culturelles. Sur son éperon rocheux, elle domine fièrement la riante vallée de la Lupte. Là, sur l’ancienne motte castrale, elle avait il y a cent ans supplanté au même endroit l’église romane qui avait certes subi quelques remaniements depuis la fin du 13ème siècle, s’avérant moins solide que le célèbre Pont Valentré. Dès 1884, le curé Dousset avait diagnostiqué des défauts importants et incité à une démolition/construction entreprise en 1907. Répartie en vingt-six sous-verres, il aura été donné à voir une exposition en l'église même, principalement des photographies sépia agrandies. Une mise en valeur réalisée par Jean-Pierre Février, photographe. Beaucoup auront remarqué que celles-ci étaient réalisées à partir de cartes postales anciennes prêtées aimablement par André Buzenac, cartophile éclairé et auteur d’une monographie "Castelnau de Montratier à la Belle Epoque, Cartes Postales", éditée en 1986. Michel Trémolières, correspondant local de "La Dépêche du Midi" pendant de nombreuses années, avait également prêté quelques précieux documents. Ces Castelnaudais, avec d’autres, sont attachés à faire vivre la mémoire de leur village. Ouverte durant des mois, cette exposition aura donné aux visiteurs quelques repères sur son histoire tumultueuse. À l’emplacement où elle se dresse aujourd’hui, avait commencé le tracé du bourg castral embastidé, adoptant une forme triangulaire qui forme le cœur de la "ville neuve médiévale". Que le cœur de Castelnau-Montratier vibre avec passion en ce début d’année 2008 au diapason mélodieux de l’Art Postal vivant, lequel est source d’encouragement pour les artistes qui en sont à l’initiative. En effet, le blog de RGBD s’enrichit sans cesse d’heureuses surprises. Jacques Vanderplancke, janvier 2008. Images © Jacques Vanderplancke.